CANCER DU RECTUM

Le cancer du rectum affecte les cellules de la muqueuse de cet organe. Il débute par la transformation d'une cellule normale, qui se met à se multiplier de manière anarchique, formant ainsi une tumeur maligne. Ce type de cancer est le troisième le plus courant chez les hommes, après le cancer de la prostate et celui des poumons, et occupe la deuxième place chez les femmes, juste après le cancer du sein. En France, plus de 47 000 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués chaque année, dont environ 26 000 chez les hommes et 21 000 chez les femmes, entraînant plus de 17 000 décès.

À l'Hôpital Privé Arras les Bonnettes, la prise en charge du cancer du rectum se fait au sein de l’Institut de Cancérologie, où chaque patient bénéficie d'un suivi personnalisé par un médecin oncologue référent, garantissant une approche individualisée et dans les meilleurs délais.

Pour plus d’informations : https://www.cancer.fr/personnes-malades/les-cancers/rectum

Formation et développement du cancer

Le cancer du rectum débute par des cellules cancéreuses qui se trouvent dans la couche superficielle de la paroi rectale (cancer in situ). Sans intervention, la tumeur peut s'étendre et devenir invasive. Les cellules cancéreuses peuvent se propager par les voies lymphatiques ou sanguines vers d'autres parties du corps, comme les ganglions lymphatiques, le foie, les poumons ou le péritoine, entraînant la formation de métastases.

Symptômes du cancer du rectum

Les signes cliniques du cancer du rectum peuvent inclure :

  • Des douleurs abdominales ;
  • Du sang dans les selles ;
  • Des variations entre diarrhée et constipation ;
  • Un besoin urgent d'aller à la selle ;
  • Des douleurs anales ;
  • Une masse détectée lors d'un examen médical abdominal ou rectal ;
  • Une détérioration de l'état général, avec fatigue, perte de poids et diminution de l'appétit.

Prévention

L'élimination des polypes constitue une stratégie efficace pour prévenir le cancer colorectal. Un dépistage régulier, recommandé tous les deux ans pour les personnes âgées de 50 à 74 ans, permet de détecter et de traiter ce cancer à un stade précoce, voire d'éliminer les polypes avant qu'ils ne dégénèrent. Le programme Mars Bleu est déployé chaque année afin de sensibiliser les usagers au dépistage.

Facteurs de risque

Âge et mode de vie :

Le risque de développer un cancer du rectum augmente avec l'âge et touche principalement les personnes de plus de 50 ans. Les habitudes de vie jouent également un rôle essentiel. Parmi les facteurs de risque, on note :

  • Une alimentation riche en graisses animales ;
  • Une consommation excessive de viandes rouges ;
  • Un mode de vie sédentaire ;
  • Le surpoids ;
  • La consommation excessive d'alcool ;
  • Le tabagisme.

Antécédents familiaux et personnels :

Les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, ainsi que celles ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal, sont à risque accru. De plus, certaines prédispositions génétiques peuvent contribuer à la survenue de la maladie, évaluées par un oncogénéticien.

Diagnostic

Le diagnostic du cancer du rectum repose sur l’analyse des tissus. Après confirmation, le médecin référent prescrit un bilan d'extension, incluant des examens complémentaires pour évaluer l'ampleur de la maladie.

Parcours de soins

Les spécialistes se réunissent lors d'une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) pour déterminer le meilleur traitement. Suite à cette réunion, le patient est reçu pour une consultation d’annonce, où son médecin lui présente et explique son plan de soin personnalisé. Une infirmière spécialisée en cancérologie est également disponible pour répondre à toutes ses questions.

Traitement

Dissection endoscopique :

Cette technique de résection innovante permet de retirer des lésions planes de grande taille et/ou des lésions cancéreuses superficielles en un seul fragment, évitant ainsi une chirurgie plus invasive. Elle est réalisée par des gastro-entérologues spécialisés.

Chirurgie :

Le traitement principal du cancer du rectum est la chirurgie, visant à retirer la tumeur tout en préservant une marge de tissu sain. Choisir le type de procédure chirurgicale dépend de la localisation précise de la tumeur. Le chirurgien pratique également un curage ganglionnaire, retirant les ganglions lymphatiques adjacents pour évaluer la présence de cellules cancéreuses.

Stomie digestive :

Dans certains cas, il peut être nécessaire de réaliser une stomie, une ouverture dans le côlon, le rectum ou l’intestin grêle, permettant l’évacuation des selles lorsque cela devient impossible par les voies naturelles. Une stomie est souvent pratiquée durant une chirurgie et nécessite une prise en charge particulière.

Chimiothérapie :

C'est un traitement médicamenteux qui cible la multiplication cellulaire. La chimiothérapie est un traitement systémique qui peut agir sur les cellules cancéreuses dans tout le corps. Elle est généralement administrée par perfusion, mais peut également être donnée sous forme de comprimés.

Radiothérapie :

Utilisant des rayonnements ionisants, la radiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses. Sa précision permet d'administrer les radiations directement à la zone à traiter, tout en préservant autant que possible les tissus sains.

Thérapies ciblées :

Ces traitements peuvent être utilisés en fonction des caractéristiques moléculaires spécifiques du cancer du rectum, en bloquant les signaux impliqués dans la croissance tumorale.

Recherche clinique

En plus d'assurer des soins, l'Hôpital s'investit dans la recherche clinique. Celle-ci favorise l'émergence de nouvelles options thérapeutiques et diagnostiques pour les patients. Le médecin référent peut inviter les patients à participer à des essais cliniques, en fournissant des informations transparentes et en s'assurant d'un consentement éclairé.

Soins de support

Une équipe dédiée offre une approche globale visant à garantir la meilleure qualité de vie aux patients et à leurs proches. L'accès à ces soins est proposé lors des consultations médicales et tout au long du traitement, jusqu'à six mois après sa fin.

Suivi médical

Le suivi médical post-traitement est essentiel, comprenant des consultations régulières avec une équipe spécialisée, en collaboration étroite avec le médecin traitant. Cet accompagnement permet au patient d'aborder une nouvelle phase de soins après le cancer ou le traitement. Un plan personnalisé après cancer est remis au patient.